J'ai rassemblé ici les différents livres intitulés "Les signes du Doziak". Nous sommes tous nés sous un signe particulier, vous pourrez ainsi trouver le votre.

	Le Bouftou : 21 Martalo - 20 Aperirel Le Bouftou est le premier signe du Doziak. C'est la première constellation à avoir éclairé la voûte sombre du ciel. La légende raconte que le dieu Osamodas avait un Bouftou. Il se promenait souvent avec lui dans les champs et les prairies, le laissant brouter à sa guise les touffes d'herbes exquises. Mais un jour, alors que le dieu avait d'autres Chachas à fouetter, il laissa l'animal tout seul dans son pré. Un disciple de Iop qui passait par là avec un creux dans l'estomac, aperçut l'animal et voulut en faire son repas. Il s'appelait Gragrantwa, était gros et gras, et toujours affamé, même après déjeuner. Hop, Hop, bondissant comme un Wabbit, en catimini, il attrapa le Bouftou et l'engloutit. De la pauvre bestiole, il ne resta bientôt que quelques bouts de cornes et de peau sur les os. Et en rotant bruyamment, avec satisfaction, Gragrantwa, rassasié, piqua un roupillon. Plus tard, Osamodas revint chercher sa bête, mais du pauvre Bouftou ne trouva que le squelette, et le Iop, à côté, en train de digérer. Alors, le dieu, frappé d'horreur, laissa libre court à sa fureur : avec force et fracas, il fit claquer son fouet et tua Gragrantwa sans autre forme de procès. Puis, tristement, il ramassa les restes du Bouftou et les colla sur le firmament, les transformant en étoiles afin de l'honorer. La première constellation du Doziak était née. Les aventuriers nés sous le signe du Bouftou sont impulsifs. Au moindre obstacle, ils foncent dans le tas, tête baissée, quitte à se briser les cornes au passage. Ce caractère spontané les conduit parfois à commettre des actes qu'ils finissent par regretter. Nombreux sont ceux qui, en déshonorant leurs parents, sont devenus les Bouftons noirs de leur famille. Mais n'allez pas croire qu'ils sont mauvais ! Non. Ils se contentent simplement de suivre le troupeau, sans trop réfléchir. La seule chose qui les préoccupe, au fond, c'est de trouver à boire et à manger, si possible à volonté ! En amour, les Bouftous sont comme à la vie : Ils mangent de tout, sans même prêter attention au menu. Mais ce manque de jugeote leur joue souvent des tours ! Confiants de nature, ils peuvent facilement se faire rouler par des gens malintentionnés qui n’hésiteront pas à leur tondre la laine sur le dos !
	Le Minotoror : 21 Aperirel - 19 Maisial Le terrible Minotoror vivait loin à l'ouest d'Amakna, sur une île isolée d'où beaucoup ne revenaient pas. chaque jour de nouveaux aventuriers venaient pour l'affronter, espérant lui dérober le Dofus qui lui avait été confié. Mais le monstre était si puissant qu'il gagnait chaque combat, écrasant ses ennemis comme des petits pois. Si bien qu'avec le temps, il avait fini par prendre la grosse tête et ses chevilles enflaient comme des Blops Reinettes ! Mais une nuit, alors qu'il était en train de lustrer ses biceps avec zèle, quelque chose attira son attention dans le ciel : une étoile venait de s'allumer ! Puis une autre. Et encore une autre ! La première constellation venait de faire son apparition. Et lorsque le Minotoror s'aperçut qu'il s'agissait d'un Bouftou, ça ne lui plut pas, mais alors pas du tout ! Comment ?! De quel droit ce vulgaire mangeur d'herbe avait-il sa place dans le firmament, alors que lui, Minotoror, était mille fois plus puissant ?! De rage, le monstre se mit à ruminer, et écrasa sous son sabot une bonne dizaine de Tofus pour se venger. Puis, dans un élan de colère, il leva le poing et se mit à jeter les volatiles vers le Bouftou étoilé, essayant tant bien que mal de le faire tomber. Décuplés par la force du Dofus, ses lancers firent mouche... ou presque. Car le Minotoror avait beau être fort, il ne savait pas bien viser, et au lieu du Bouftou, ses Tofus s'écrasèrent à côté ! Alors, à sa grande surprise, les pauvres volatiles se transformèrent en étoiles, et se mirent à émettre une lueur pâle. Ainsi, par accident, à cause d'un tir raté, une nouvelle constellation venait d'être créée. Les aventuriers nés sous le signe du Minotoror sont imbus d'eux-même. Ils ont tendance à croire que rien ne peut leur résister. Et c'est souvent le cas ! Proposez-leur une quête difficile, et ils n'hésiteront pas à prendre le Minotoror par les cornes ! Envoyez-les en mission d'exploration, et ils feront appel à leur sens aigu de l'orientation pour se tirer des labyrinthes les plus tortueux ! Côté cœur, les Minotorors ne sont pas difficiles : ils n'aiment qu'eux-même ! Ils passeront volontiers des heures devant un miroir à s'astiquer les cornes, à tâter leurs muscles et palper leur clochette. Au moins, comme ça, ils ne risquent pas d'avoir de déceptions amoureuses...
	Les Dopeuls : 20 Maisial - 21 Juinssidor Le vénérable Sumens, Protecteur du mois de Juinssidor, avait le pouvoir de transformer ce qu'il mangeait en pierres précieuses et en or. Il allait souvent se balader sur les sentiers escarpés du Massif de Cania, afin de digérer tranquillement et y faire... vous savez quoi. Rien de tel, en effet, qu'une promenade au grand air pour satisfaire en paix quelque besoin primaire ! Oui, mais voilà, un jour où Sumens s'était empiffré de plats lourds et bien gras, il sentit comme un poids lui rester sur l'estomac. Et lorsqu'il chercha à s'en délester, sa tentative fut loin d'être un franc succès. Il poussa, poussa fort, et poussa encore : pas la moindre once de rubis, d'émeraude ou même d'or. Il tapa sur son ventre, se tordit dans tous les sens, mais il n'arrivait pas à se libérer la panse. Quand soudain, alors qu'il était sur le point d'abandonner, il sentit brusquement ses muscles se relâcher : une énorme pierre aux reflets nacrés venait de jaillir de ses entrailles enchantées ! Malheureusement, l'altitude aidant, le gigantesque caillou roula sur le flanc et dévala la montagne avec fracas, écrasant dans sa course deux Dopeuls en contrebas. En découvrant les deux petits monstres inanimés, Sumens se trouva bien embêté... D'autant plus que les autres Dopeuls, furieux, commençaient à s'énerver. Pour calmer les esprits, il concassa la pierre précieuse et en donna un morceau à chacun. Mais pour ceux qui étaient morts, il ne pouvait plus rien... Aussi, pour réparer l'accident qu'il avait provoqué, il leur rendit hommage en les plaçant sur la voûte étoilée. Les aventuriers nés sous le signe des Dopeuls souffrent généralement d'un complexe d'infériorité. Ils se comparent sans cesse aux autres et les prennent souvent pour modèles. Très observateurs, ils n'hésitent donc pas à copier ceux qu'ils admirent, pour mieux les doubler ensuite. Côté cœur, les Dopeuls n'ont qu'un adage : qui se ressemble s'assemble ! Aussi se dirigeront-ils naturellement vers ceux qui partagent leur façon de penser. Il n'est donc pas rare de voir deux natifs des Dopeuls se mettre ensemble. Lorsque c'est le cas, les deux font incontestablement la paire !
	Le Crustorail : 22 Juinssidor - 21 Joullier On dit que de temps en temps, lorsque venait l'été, la déesse Féca descendait sur le monde afin de s'y reposer. On dit aussi qu'elle appréciait particulièrement l'Île d'Otomaï, pour ses plages de sable fin et ses récifs de corail. Là-bas, elle pouvait se baigner dans les eaux turquoise, à l'abri des regards, sans que personne ne la toise. Un jour, alors qu'elle prenait le soleil allongée sur la plage, elle aperçut un Crustorail parmi les coquillages. Admirant l'animal et sa fière carapace, la déesse au bouclier le trouva plein de grâce. Elle se dit qu'il ferait un charmant compagnon, symbolisant parfaitement l'idée de protection. Elle voulut l'attraper pour en faire son emblème, mais le crabe ne tarda pas à lui poser problème : mécontent d'être ainsi tiré de son sommeil, il s'approcha du pied de la déesse et lui pinça l'orteil. Féca bondit de surprise, furieuse d'avoir été blessée, et se mit à courir après le crustacé. Attrapant le bâton qui ne la quittait jamais, elle frappa le Crustorail comme une forcenée. Puis, sa colère apaisée à demi, elle se mit à masser son pied endolori. Quelques instants plus tard, l'incident oublié, la déesse put enfin se remettre à bronzer. Mais lorsqu'en fin de journée, la nuit vint à tomber, elle vit avec surprise qu'une nouvelle constellation s'était formée. C'était le Crustorail qu'elle avait propulsé par-delà la stratosphère. Ainsi, dans le ciel étoilé, le crustacé à la belle carapace venait bien malgré lui de se faire une place. Les aventuriers nés sous le signe du Crustorail sont de nature timide. Ils n'hésitent pas à se forger une carapace pour mieux se prémunir contre les aléas de la vie. Préférant les chemins détournées aux lignes droites, ils évitent tant que possible toute situation susceptible de les mettre en danger. En amour, comme à la vie, les natifs du Crustorail sont prudents. Ils cherchent avant tout à se protéger et font difficilement confiance à l'être aimé. Pour les séduire, une seule solution : les pincer en plein cœur. C'est le seul moyen de les faire sortir de leur carapace !
	Le Chacha : 22 Joullier - 23 Fraouctor On raconte que jadis, sur les terres d'Amakna, vivait un magnifique Chacha aux longs poils angoras. Certains disent que le dieu Ecaflip l'avait pris sous son aile, et qu'il l'avait rendu aussi beau que le ciel. Jamais il n'y eut au monde animal plus gracieux que ce superbe félin au pelage soyeux. Ses yeux étaient du vert dont sont faites les émeraudes, et ses petites oreilles étaient douces et chaudes. Ses griffes et ses dents semblaient faites d'ivoire, et ses moustaches fines comme les cordes d'une cithare. Son miaulement joyeux rappelait le chant du Tofu, et son ronronnement amadouait les plus féroces Mulous. Avec de si parfaites qualités, tout le monde l'admirait, et pas une Chachatte ne lui résistait. Mais à force d'être flatté et courtisé par toutes les minettes, ce superbe matou avait fini par prendre la grosse tête. Lorsqu'il croisait son reflet, il se trouvait si beau, qu'il était convaincu d'être le roi des animaux. aussi, pour entretenir sa majesté et soigner son image, il passait tout son temps à lustrer son pelage. Il y mettait tant d'ardeur que sa fourrure chatoyante finissait par luire au point d'être aveuglante. Or, un jour, voulant briller avec encore plus d'éclat, il lécha si fort sa toison que sa langue l'arracha. De sa superbe robe, il ne resta plus rien que des touffes soyeuses qui s'envolèrent au loin. Le Chacha dépouillé vit ses poils luisants s'échapper jusqu'aux cieux, emportés par le vent. scintillants de plus belle, ils se changèrent en étoiles, et laissèrent le pauvre matou nu, tout pelé et tout pâle. Les aventuriers nés sous le signe du Chacha sont très charismatiques. Séducteurs invétérés, ils n'hésitent pas à utiliser leur charme naturel pour obtenir ce qu'ils désirent. Parce qu'ils le valent bien ! Mais ce n'est pas parce qu'ils font bouger leurs cheveux à tout va qu'ils en ont pour autant sous la crinière. Il suffit de gratter un peu pour voir qu'au fond ils sont aussi nus et démunis qu'une Larve Bleue. Coté cœur, les Chachas ne sont pas compliqués : ils aiment être caressés dans le sens du poil. Admirez-les, complimentez-les, vénérez-les et ils vous mangeront dans la main !
	La Bworkette : 24 Fraouctor - 22 Septange Le Protecteur de Septange, Raval, a toujours été un homme triste et déprimé. Pas un jour ne se passe sans qu'il rumine de noires pensées. Pourtant, il fut un temps où ce sombre personnage tenta de chasser sa mélancolie grâce au mariage. Quoi de mieux, en effet, que s'unir à une femme pour réduire à néant son vague à l'âme ? Oui, mais voilà, Raval était loin d'être un grand séducteur, et il ne savait pas où trouver l'élue de son cœur. Aussi, il décida de s'en remettre au hasard, et jura d'épouser la première demoiselle qui croiserait son regard. Il se banda les yeux, marcha à l'aveuglette, et au bout d'un moment tomba sur la Bworkette. L'immonde créature prit une voix sucrée et demanda au visiteur ce qu'il désirait. Raval croyant ainsi être en présence d'une jeune femme n'hésita pas un instant avant de lui déclarer sa flamme : "Je suis venu vous épouser" dit-il sans détour, puis il retira son bandeau pour voir sa belle au grand jour. Lorsqu'il comprit son erreur, il était déjà trop tard. La Bworkette, ravie, le dévorait du regard. Raval réalisa qu'il devait ruser s'il voulait échapper au mariage. Il se mit à flatter la créature, complimenta son visage, puis il lui avoua qu'il s'était trompé : "Aucun homme, pas même moi, n'est digne de votre beauté ! Vous êtes si ravissante, si charmante, si belle, que votre joli minois mériterait d'orner le ciel. Ainsi, tout le monde pourrait vous contempler !" Aussitôt dit, aussitôt fait. Raval fit une constellation de l'horrible visage, et jura qu'à l'avenir il ne songerait plus jamais au mariage ! Les aventuriers nés sous le signe de la Bworkette sont particulièrement naïfs. Dotés d'un intellect limité, ils se font régulièrement embobiner par les gens malintentionnés. Et lorsqu'ils s'aperçoivent de la supercherie, il est généralement trop tard. Dans ces moments-là, ils peuvent entrer dans une colère noire et son capables de massacrer tous ceux qui passent à leur portée. Côté cœur, les natifs de la Bworkette ne sont pas difficiles : ils sont capables d'épouser le premier venu, de peur que l'occasion ne se représente pas !
	Le Kilibriss : 23 Septange - 22 Octolliard Il était une fois, sur l'Île d'Otomaï, un jeune Kilibriss complexé par sa taille. Perché sur une minuscule tige de Palmifleur, il subissait les moqueries de ses frères et sœurs. Car tous avaient choisi de longues et belles tiges sur lesquelles se jucher pour faire de la voltige. Mais cet exercice demandait de l'équilibre et de la stabilité ! Or notre Kilibriss, hissé sur une grande perche, ne cessait de tomber. Aussi s'était-il rabattu sur un petit modèle, afin d'être plus stable et éviter les gamelles. Mais comme ses congénères le regardaient de haut, il en eut bientôt assez qu'on ricane dans son dos. Il contempla le ciel et se dit que, pour les épater, il lui faudrait grimper jusqu'à la voûte étoilée ! Voilà une acrobatie qui ne manquerait pas de les éblouir ! Du haut du firmament, il ne les entendrait plus rire ! Mais comment devenir un pro de la voltige lorsqu'on est accroché à une minuscule tige ? Comment grimper aussi haut dans l'air libre lorsqu'on est à peine capable de garder l'équilibre ? Le Kilibriss eut beau se creuser la cervelle, il ne trouva pas d'idée pour atteindre le ciel. Alors, de tristesse, il se mit à gémir, et Maïmane ne tarda pas à entendre ses soupirs. Le protecteur d'Octolliard, gardien de la stabilité, eut pitié du Kilibriss et décida de l'aider. Il le fit léviter dans les airs avec légèreté, et l'envoya survoler ses frères afin de les épater. Puis, dans une démonstration de voltige gracieuse et magistrale, il le propulsa dans le ciel et le changea en étoiles. Les aventuriers nés sous le signe du Kilibriss sont d'éternels insatisfaits. Quoi qu'ils fassent, ils chercheront toujours à avoir plus. Ils aiment être le centre d'attention (et de gravité !) de leur entourage, et ne manquent jamais une occasion de fanfaronner ou d'attirer les regards avec une pirouette. Coté cœur, les Kilibriss recherchent une certaine stabilité. Ils se dirigeront donc naturellement vers quelqu'un qui leur tient tête, afin de trouver le parfait équilibre. Mais une fois cet équilibre trouvé, ils n'hésitent pas à s'adonner aux acrobaties les plus folles pour pimenter un peu leur couple !
	Le Scorbute : 23 Octolliard - 21 Novamaire Brumaire, l'impitoyable Protecteur de Novamaire, est un être rusé, perfide et pervers. Provoquer le chaos, répandre la confusion : voilà ses seuls plaisirs, sa seule satisfaction. Un jour, il alla même jusqu'à vouloir semer le trouble dans la voûte étoilée ! Il choisit un Scorbute féroce et venimeux à souhait, et le propulsa vers le ciel dans une rafale de vent glacé. Alors dans le Doziak, ce fut soudain la pagaille : les signes s'agitèrent comme des Tofus qui piaillent. Le Scorbute atterrit en plein sur le Bouftou, qui d'une ruade tenta de lui rompre le cou. Le Minotoror, furieux d'avoir été dérangé, leva alors ses poings, cherchant à l'écraser. Le Scorbute prit la fuite et se réfugia chez les Dopeuls, mais ils le chassèrent à coups de pieds, préférant rester seuls. De rage, il essaya ensuite d'attaquer le Crustorail, mais il ne put contrer ses pinces grosses comme des tenailles. Le Chacha, le voyant, se mit à miauler de peur, si fort que le Scorbute sombra dans la torpeur. Titubant, il parvint alors chez la Bworkette, mais fut frappé d'horreur en apercevant sa tête. Armé de son bâton, le Kilibriss le força à reculer, et lui barra la route afin qu'il reste où il était. Alors, de rage, le Scorbute laissa échapper un râle, et finalement, il se changea lui-même en étoiles. Et c'est ainsi qu'il trouva sa place dans le ciel, à gauche du Kilibriss et de son bâton fidèle. De nos jours, il lui arrive encore de tenter une percée, mais chaque fois son voisin le tient en respect. Les natifs du Scorbute sont de véritables petites pestes à l'intelligence venimeuse ! Dès qu'ils peuvent troubler l'ordre établi, ils accourent dare-dare. Ils bardent leurs conversations de petites piques assassines, et dardent leurs traits d'esprit vers leurs interlocuteurs dès qu'ils en ont l'occasion. En amour, les Scorbutes sont aussi impitoyables que dans la vie. Ils agissent avec leur partenaire comme ils le feraient avec une proie : une fois qu'ils l'ont touché en plein cœur et qu'ils lui ont inoculé le poison de leur amour, leur pauvre victime n'a plus aucune chance de leur échapper !
	Le Centoror : 22 Novamaire - 21 Descendre Par une froide journée, comme seul Djaul sait les apprécier, le protecteur de Descendre se promenait tranquillement dans les campagnes glacées. Pour passer le temps et s'amuser un peu, il se dit qu'il exterminerait bien un petit Piou ou deux. Aussitôt dit, aussitôt fait : il massacra une trentaine de volatiles apeurés ! Or, il eut la surprise de découvrir dans les entrailles du dernier une paire de sandales du plus bel effet. Mais alors qu'il dégageait les souliers de la dépouille du Piou, une voix impérieuse le héla tout à coup : "Halte là ! Ce butin est à moi, tu ne dois pas y toucher !" C'était un Centoror, arrogant et effronté, habitué à extorquer leurs trouvailles aux aventuriers. "Je suis le percepteur, chargé de taxer ces lieux. Donne-moi vite ces sandales ! Et que ça saute ! Ça vaut mieux !" Le Protecteur de Descendre se laissa gagner par la colère. Comment ce Centoror pouvait(il faire le fier, alors que lui, Djaul, était un redoutable démon ? La créature méritait vraiment une bonne leçon ! "Tu les veux ces sandales ?! Eh bien tiens, prends-les !" dit-il au percepteur en les lui écrasant sur le nez. Puis, il rentra dans le lard du Centoror assommé, et lui botta la croupe d'un formidable coup de pied. Emportée par l'élan, la malheureuse créature fut propulsée très haut dans le ciel d'azur. Elle alla s'écraser sur la voûte astrale, et son corps explosa en dizaines d'étoiles. Et c'est ainsi qu'apparut la constellation du Centoror, à côté du Scorbute et de ses pinces d'or. Les aventuriers nés sous le signe du Centoror sont des "taxeurs" nés. Entendez par là qu'ils ont une fâcheuse tendance à s'approprier les biens d'autrui. Leur devise : "Tout ce qui est à toi est à moi aussi, surtout si ça a de la valeur" ! Un trait de caractère qui, s'ils ont le malheur d'être en plus disciples d'Enutrof, en fait des grippes-sous de la pire espèce ! Côté cœur, les Centorors préfèrent se la jouer solo. S'il leur arrive parfois de taquiner la croupe et de se lancer dans quelques chevauchées sauvages, pas question pour autant de se laisser passer la corde autour de l'encolure !
	Le Dragocampe : 22 Descendre - 20 Javian S'il y a bien un moment que Jiva déteste, c'est le début d'année ! Car chaque fois l'infâme Djaul cherche à la renverser. Tous les ans, pour tenter de voler quelques jours à Javian, le démon affronte sa Gardienne dans un combat de titans. Coups de poing, coups de tête et coups de griffes sur les pieds : les raclées et autres torgnoles se succèdent comme s'il en pleuvait ! Or, une année, alors qu'ils se battaient comme à leur habitude, Djaul cogna Jiva si fort qu'il la catapulta au large des mers des Sud ! La Gardienne de Javian, complètement assommée, sombra dans les abysses et manqua de se noyer. Heureusement, un Dragocampe qui passait par là, reconnut en elle la puissante Jiva. Aussitôt, il l'attrape, de ses nageoires il l'enlace, et nageant tant bien que mal, la remorque jusqu'à la surface. Revenue à l'air libre, Jiva reprit connaissance, et se précipita sur Djaul pour asseoir sa vengeance. Plus remontée que jamais, elle ne tarda pas à le maîtriser, en lui assénant un coup de genou bien placé. Enfin, le démon était hors d'état de nuire, et la Gardienne de Javian, soulagée, poussa un profond soupir. Alors, elle se souvint du courageux animal qui l'avait extirpé des profondeurs abyssales. Et, pour le remercier et louer son courage, elle décida d'orner le ciel de son image. De ses doigts, elle recueillit quelques gouttes d'eau de mer, et les changea en étoiles qu'elle plaça dans l'éther. Ainsi, le Dragocampe avait sa propre constellation, et chacun désormais pouvait honorer son nom. Les aventuriers nés sous le signe du Dragocampe ont le courage dans le sang. Sauver la veuve et l'orphelin, pour eux, ça coule de source ! Une qualité forte honorable, à condition bien sûr de ne pas se laisser submerger. Car à force de vouloir à tout prix aider les opprimés, certains finissent inévitablement par avoir la tête sous l'eau... Côté cœur, les natifs du Dragocampe n'ont qu'un credo : pour nager dans le bonheur, il ne faut pas avoir peur de se mouiller. Même si cela implique de traverser des océans par amour, ou noyer son partenaire sous un flot de cadeaux et de paroles sucrées.
	Le Flaqueux : 21 Javian - 18 Flovor Tous les conteurs de légendes vous le diront : les Flaqueux sont de vraies Pioules mouillées. Dès qu'ils se sentent en danger, ils tremblent, se liquéfient et courent se cacher. Et même s'il leur arrive de faire preuve de courage en de rares occasions, leur initiative finit généralement d'une bien triste façon... C'est ainsi que l'un d'entre eux, pour prouver sa bravoure, se mit un jour en tête de se battre par amour. Depuis quelques temps, un redoutable Trool errait dans les parages et semait la terreur. En le mettant hors d'état de nuire, le Flaqueux comptait bien impressionner l'élue de son cœur ! La tâche était ardue pour un être aussi frêle, mais notre petit héros était déterminé. Aussi fit-il savoir à sa belle que rien ne pourrait l'arrêter, et partit, armé de son seul courage, affronter le terrible monstre et sauver son village. Oui, mais voilà, face à un Trool furieux, sans foi ni loi, le pauvre petit Flaqueux ne pouvait faire le poids ! Et lorsque, plein d'assurance, il défia l'horrible mastodonte, celui-ci ne mit pas longtemps à lui régler son compte. Un coup de poing, un coup de pied, deux coups de tête : en quelques secondes, notre héros visqueux fut pulvérisé en gouttelettes. Alors, portées par les vents, les fines gouttes de son corps s'envolèrent et atteignirent la voûte du ciel sur laquelle elles se collèrent. Ainsi, du malheureux Flaqueux, mort par excès de courage, il ne resto bientôt plus qu'une pâle constellation à son image. Les aventuriers nés sous le signe du Flaqueux aiment les paradoxes. Au quotidien, ils évitent de se mouiller et cherchent à tout prix à fuir les conflits. Pourtant, il arrive parfois que leur orgueil les pousse à se lancer dans des actions imprudentes, comme affronter le Minotoror à mains nues ou dire à une Bworkette qu'elle est laide. En amour, les Flaqueux sont particulièrement timides. Il n'est pas rare de les voir se liquéfier à vue d’œil face au sourire d'un(e) bel(le) inconnu(e). Aussi, lorsqu'ils parviennent enfin à mettre le grappin sur l'être aimé, ils deviennent collants comme une armée de Gelées.
	Les Pichons : 19 Flovor - 20 Martalo Ulgrude du Tonnerre, le maître des giboulées, est un jeune homme impulsif, au caractère spontané. Lorsqu'il veut quelque chose, il fait tout pour l'obtenir. Lorsqu'il est en colère, il est capable du pire. Et lorsqu'il tombe amoureux, rien ne peut le retenir : soupirant de la belle Jiva, il ne compte plus les fois où il tenta de la séduire ! Un soir, il y a de ça fort longtemps, alors qu'il venait de dîner paisiblement, Ulgrude s'allongea dans l'herbe pour digérer, et se mit à penser à sa bien-aimée. Tout là-haut dans le ciel, la constellation du Dragocampe brillait, placée là par Jiva dans son infinie bonté. À la vue de l'étincelant animal, Ulgrude eut soudain une idée géniale : puisque la Gardienne de Javian aimait tant les étoiles, il allait orner le ciel d'un nouveau motif astral ! Et lorsqu’ensuite sa belle verrait le firmament, elle serait forcément impressionnée par son talent ! Ulgrude, comme à son habitude, était impatient, et il voulut sans tarder exécuter son plan. Seulement, autour de lui, il ne trouva aucun animal. Rien, pas même un Moskito qu'il aurait pu changer en étoiles ! Alors, ne tenant plus, il décida d'improviser, et ramassa les arêtes des Pichons qu'il venait de manger. Il se dit qu'après tout cela ferait bien l'affaire, et il les propulsa par-delà la stratosphère. Changés en constellation, ces "Pichons" prirent place dans le Doziak, et Ulgrude courut voir Jiva, convaincu de son pouvoir aphrodisiaque. Malheureusement pour lui, tout ce qu'il obtint de la Gardienne de Javian, ce fut une formidable claque ! Les aventuriers nés sous le signe des Pichons sont loin d'être de fortes têtes. Ils ont au contraire une fâcheuse tendance à se laisser porter par le courant, et ne sont que rarement maîtres de leurs propres décisions. En effet, force de buller pendant que les autres agissent, ils finissent souvent par se laisser "manger". Côté coeur, les Pichons apprécient les forts tempéraments. En compagnie de ce genre de personnes, ils se sentent comme des Pichons dans l'eau ! Aussi, lorsqu'ils trouvent la perle rare, ils la regardent avec des yeux de Pichon frit et restent muets comme des Carpes d'Iem !